Angélique Dauvilliers guette chaque jour une émotion qui donnera énergie et vie à sa matière picturale. Chaque couleur utilisée est comme un voyage aux odeurs et essences différentes. Paysages, abysses, des histoires et des visages en filigranes se retrouvent dans une peinture pleine de présence qui laisse s’afficher une émotion vivante. Petit à petit la présence du noir donne sa place à une mainmise de la couleur et même du dessin. Une évolution entre figuration et abstraction laisse découvrir une singularité de l’artiste qui tente de s’exprimer en nous exprimant : la mise en scène de la vie dans son bouillonnement. (La crise-Chimio-Souffre mais vis-Ikéa tout est rangé-.)
Munie de sa spatule, pigments et de couleurs à l’huile Angélique déploie l’énergie guidée par l’émotion et laisse chaque geste prendre place à l’intérieur des peintures. La toile posée au sol oblige l’artiste à se baisser , fléchir pour mieux se soumettre à la matière. La courbature dit elle donne force et puissance au travail parfois très sombre pour mieux refléter les lumières. Les empâtements, les transparentes, les couleurs mates ou brillantes ainsi que la particularité des stries laissées à vif dans la couleur ouvrent un partage avec la catharsis de l’artiste.
Toiles après toiles, une vibration s’opère pour que chacun y trouve ou retrouve sa propre histoire. Une frontière particulière émouvante et parfois déroutante. Pour Angélique, l’Art et ses Œuvres, dans la mesure ou elles ont jaillis de l’esprit et produites par lui, sont eux- mêmes de nature spirituelle, quoique leur représentation implique l’apparence du sensible et insère le sensible dans l’esprit. A cet égard, l’art se rapproche déjà plus de l’esprit et de la pensée que la nature extérieures qui est étrangère à l’esprit ; les créations de l’art lui sont apparentées :
« Dans l’œuvre d’art l’esprit se reconnaît comme une pensée aliénée dans le sensible » Hegel.